jeudi 23 juin 2011

MAKING OF IMPRESSION SERIGRAPHIE PHILIPPE KATERINE

Voici un petit reportage photo réalisé ce matin chez Festa 2000, l'entreprise qui imprime toutes mes sérigraphies depuis 1 an, soit la 11 ème. C'est la première fois que j'y assiste en personne, l'occasion de mieux me rendre compte du temps, de l'organisation que cela représente, afin de mieux préparer mes fichiers couleur ( 1 fichier par couleur, en l'occurence 4 pour celle-là). Ceci aussi afin de leur éviter de galérer sur certaines étapes, et de leur faire perdre leur précieux temps inutilement.
Voici la machine sur laquelle Mikaël, le sérigraphe, va travailler. C'est une machine à plateau sortant., une machine d'imprimerie à plat.
Le tissu qu'il faut nettoyer régulièrement.
Les racles, en détail, qu'il faut enlever, et nettoyer entre chaque passage couleur.
Dans cet espace, Mickael fabrique les couleurs, au filing, à partir des références du nuancier pantone, que j'ai déterminé avec Michel Courtin, son "patron". On détermine ensemble les références pantone à partir d'une sortie imprimante de mon dessin.
Pour cette sérigraphie, la première couleur qu'il a choisi de passer est le rose assez violent qu'on avait déjà utilisé pour ma sérigraphie de Philippe Katerine, en Décembre dernier. Du coup, il n'a pas à la créer (gain de temps), mais juste à la rediluer, car elle a épaissit depuis le temps. Une couleur (une encre), ne doit être ni trop épaisse, ni trop liquide. C'est au jugé.
Le superbe rose en question, fabriqué à partir d'une encre magenta et d'un pigment fluo. Miam !
Ici, le film noir, flashé en amont, à partir de l'un de mes 4 fichiers numériques, pour le passage de la couleur noire. Ce sera le passage final, car le noir étant plus puissant, il recouvre les débordements requis des autres couleurs.
Ici, Marie Claude bouche les trous d'aspiration du plateau ou écran (cadre aluminium sur lequel une toile a été tendue), qui permet au papier d'être collé au support, lors de l'application de la couleur.
Ici, Mickael nettoie le dessous de l'écran. Il le fera 4 fois, après avoir passé les 40 feuilles du tirage que j'ai souhaité.
Ici, il a retiré l'une des 2 racles (gomme plus ou moins dure qui étale la couleur), dont il enlève le surplus de couleur (rien ne se perd ici), avant de les donner à Marie Claude pour nettoyage rapide.

Changement de plateau. On aperçoit les 2 écrans correspondant à 2 fichiers couleur (rose et jaune).
Marie Claude amène un 2e charriot à grille, pour séparer les feuilles les unes des autres, et permettre au papier de sécher correctement, et rapidement.
Ici, 2 pots de couleur (rose et blanc) pour préparer la couleur chair du personnage féminin de l'affiche.
Marie Claude remplit le charriot à grille, feuille par feuille, après chaque passage. Le papier a été découpé 2 jours plus tôt , légèrement plus grand que sa taille finale. Pour un tirage de 40 feuilles, ils en ont prévus 50.
On aperçoit ici tout le tirage, après 2 passages couleur (rose et jaune). Il reste encore 2 passages à effectuer. Ils travaillent à 2. Mickael pose la feuille, appuie sur une pédale. Le plateau va dans la machine. La feuille est imprimée (les racles appuient la couleur sur le support papier à travers la toile). Le plateau avec le papier imprimé descend devers le bas, et retourne d'où il vient. Marie Claude récupère la feuille de papier imprimée, et la met à sécher sur une grille. Pendant que Mickael s'est déjà saisi d'une autre feuille, qu'il pose sur le plateau, et ainsi de suite. Il faut être synchrone pour ne pas perdre de temps. L'encre sèche vite. Suivant le nombre de passages couleur, et de feuilles de papier, l'étape est fatiguante.


La couleur chair que Mickael a créée devant moi.
Mickael accélère le séchage avec un petit sèche-cheveux, du premier passage de la teinte jaune, histoire d'aller ensuite le voir à la lumière extérieure, pour vérifier que cela correspond à ce que je voulais, et de voir comment les 2 couleurs réagissent par rapport au papier.
L'écran avec les 2 derniers passages couleur (ton chair en haut, et noir en bas).
La sérigraphie imprimée, finie, avec ses 4 couleurs, qui sèche sur les grilles. Il leur reste encore à nettoyer les écrans utilisés (solvant + karcher pour réutilisation), et à massicoter au bon format les affiches de concert. Il leur aura fallu 4 heures environ à travailler pour moi. Tirage 40 ex. Format habituel 20x60 cm. Prix de vente : 15 euros. En vente mardi soir à l'Astrolabe (ou sur mon site internet), pour cette co-création en partenariat avec les Eurockéennes de Belfort, et après une résidence d'artiste de 2 jours, à l'Astrolabe. Merci encore à Michel Courtin, Mickael et Marie-Claude pour leur écoute, leur patience, et le temps qu'ils ont pris à tout m'expliquer. Pour ceux que ce reportage aura intéressé, j'ai fait la même chose l'année dernière, pour l'impression de mon livre Pure Fucking People, dans la note du 20 Septembre 2010.

1 commentaire:

Yomguaille a dit…

Je serai curieux de savoir combien de paires de shoes Mickael flingue chaque année au boulot. ^^