jeudi 24 avril 2014

ATELIER BD EN MAISON D'ARRET JOUR 2

Mardi matin, on me prévient que S. veut me voir en personne pour s'excuser de ne pas finir l'atelier. La jeune femme qui était en Anglais la veille après-midi a d'autres activités déjà prévues cette semaine (à nouveau Anglais Jeudi, et informatique Vendredi), du coup elle estime qu'elle ne pourra suivre l'atelier correctement. Je la remercie d'être venue en personne me le dire, y voyant une certaine forme de respect à mon égard, et d'éducation.
On m'apporte peu de temps après un mot d'excuse (ci-dessous), écrit par J. une des jeunes femmes qui n'était pas revenu la veille. Un mot très touchant. Comme quoi en maison d'arrêt, et quels que soient les faits qui leur sont reproché (elles sont toutes en attentes de jugement), on trouve des gens" bien". 


Une nouvelle détenue rejoint l'atelier BD. Elles sont donc trois, maintenant. Il faut répéter ce que j'ai dit la veille, en essayant d'aller un peu plus vite, car elle a un jour de retard sur les 2 autres, du coup. Ca fait parti du charme des ateliers en maison d'arrêt. Je commence à m'y faire, et à m'y résoudre, d'année après année !...

En revenant en début d'après-midi, j'apprends par la directrice du SPIP croisée par hasard, que le livre que l'on fait imprimer chaque année ne verra pas le jour. En effet, elle vient elle-même d'apprendre que son budget de l'année est emputé de 40 %. Elle est déprimée, et désolé de m'annoncer que je ne suis pas sûr de faire mon atelier BD (20 heures) au quartier homme, en Mai, comme c'était prévu. Elle doit me tenir au courant de sa décision d'ici la fin de semaine...

Je croise les doigts, car mine de rien, tous ces ateliers et stages BD (130 heures cette année) font dorénavant partie de mes "revenus" annuels, et une semaine en moins, ça laisse des traces.



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