mardi 2 mars 2010

PEINTURE (2)


La 4e toile de la série. J'aimerai en faire une quinzaine, avant d'attaquer des formats plus grands. Et trouver des endroits pour louer mon expo, en espérant les vendre un jour. La grande question est : mon sujet interessera-t-il du monde ? Je n'en sais rien. Pourquoi des indiens ? Parce que dans le cadre de mon adaptation d'un roman de Tony Hillerman, je suis à fond dedans en ce moment, même si le contrat n'est pas encore signé. Pourquoi du noir et blanc ? Pour éluder la question de la couleur de peau, et focaliser l'attention sur les traits, sur la noblesse de ces visages, pour saisir les contrastes, les rides, les nez busqués, pour retrouver tout ce naturel qui n'existe plus dans les images de pub qui envahissent les pages des catalogues, les écrans de cinéma, constamment retouchés sur Photoshop, tous ces visages d'actrices et d'acteurs qui ne font pas leur âge, toutes ces personnes qui privilégient l'apparence à l'être ... Pourquoi le format carré ? Parce que j'aime ce format, que je suis très cartésien, très terre à terre (vierge ascendant vierge ça ne s'invente pas), parce que j'aime ce qui est ... carré. Pourquoi si petit ? Parce que pour commencer à me mettre à peindre, j'y vais doucement, encore intimidé par la toile, par ses grands maitres qui nous contemplent, parce que je suis habitué à dessiner petit, je dessine mieux petit, parce qu'on gère mieux l'espace, ça évite de se perdre dans le format. Ces cadrages serrés me permettent aussi de me rapprocher de la case BD, d'être au plus près, comme un gros plan au cinéma. D'ailleurs, est-ce de la peinture ? Ca se rapproche plus du dessin, vu que j'utilise du pastel à l'huile, en baton (merci à Joe G Pinelli au passage qui m'en a donné envie, à force de le voir en salon y dédicacer se albums). Dans un post récent je disais que cette nouvelle activité me relaxait. Oui et non, finalement. Dessiner sur un chevalet, la toile installée à la verticale, est déroutant, et plus physique. Ca ressemble un peu à un combat. Le cheminement pour arriver à ce qu'on avait en tête au départ est plus long que pour un dessin, mais plus jubilatoire au final, je trouve ...

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