jeudi 11 décembre 2008

OZ


Vu hier soir (vive le DVD) le dernier épisode de la saison 6 (la dernière) de cette mythique série.
Diffusée entre 1997 et 2003 (c'est déjà loin), je n'ai pu la voir que cette année, au fur et à mesure de son édition en DVD. Oz, diminutif d'Oswald, est une prison de haute sécurité. Afin de favoriser la réinsertion des détenus, Tim Mc Manus y a créé Emerald City, unité où sont groupés les pires détenus, ainsi que les simples détenus. Quartier très surveillé où ils disposent d'une grande liberté de mouvement pour recrééer du lien social entre eux, leur donner des responsabilités (cuisine), leur apprendre à lire, leur permettre de rencontrer leurs victimes, ou leurs familles, peindre un labyrinthe au sol afin d'y cheminer pour tenter de résoudre leurs problèmes .... Mc Manus ne manque pas d'idée afin de réaliser son rêve de réinsertion. Mais la réalité le rattrape toujours. Les détenus, regroupés en clan (les Latinos, les Musulmans, les Aryens, les Noirs, les Italiens ...) se vouent une haine féroce, et sont prêts à tout pour prendre le contrôle de la drogue. La vengeance est un mode de vie. Et survivre, leur principale préoccupation au quotidien . La série est très violente, et ne nous épargne rien de leur quotidien : humiliation, viol, meurtre, scène de sexe, bagarre ... Impressionnant aussi le nombre de personnages qu'ils ont su faire vivre sous nos yeux, entre ceux qui sont du début à la fin, et tout ceux qui sont ... morts en cours de route. Personne n'est "blanc". Y compris les gardiens, qui se font graisser la patte pour fermer les yeux, ou qui vengent eux-mêmes un collèque bléssé ou tué lors d'une bagarre. Magouilles politiques, réflexion sur la peine de mort, la psychotérapie, la religion, la série est noire, lucide, en phase avec le réel. Ce n'est pas une série qui passera un jour à 20h30, vraiment pas une série grand public. Pour mieux dénoncer le système carcéral Américain, et les inégalités sociales.
Ecrite par Tom Fontana, cette série novatrice (générique de choc, narrateur en exergue, un thème par épisode) est devenue un modèle pour beaucoup de scénaristes depuis.
Chapeau Mr Fontana, et merci pour ces 56 épisodes.

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