vendredi 27 septembre 2013

SERIGRAPHIE THE ARTRAMPS

Sérigraphie pour le concert du groupe The Artramps.
Format 20 x 60 cm. 1 couleur (noire) sur papier vivaldi 240 gr tomate et rouge.












jeudi 26 septembre 2013

URIEL SAMUEL ANDREW

Les très bonnes chroniques pleuvent, et c'est tant mieux.

Uriel, Samuel, Andrew

Dès le titre de l'album signé par Will Argunas: "Uriel, Samuel, Andrew" (Casterman, collection Ecritures), on comprend que les planches vont suivre l'histoire de ces trois GI qui se sont rencontrés sur le terrain, en pleine guerre d'Irak. Ils pensaient vivre là les pires moments de leur vie, ils n'imaginaient pas que le retour au pays serait bien plus terrible. Dans son récit en images, Argunas amène le lecteur à saisir la solitude, l'isolement même, dont les vétérans ont bien du mal à se défaire une fois de retour à la vie « normale ». On découvre ainsi les dégâts collatéraux d'un conflit qui tue bien plus de soldats par suicide une fois rentrés au pays que dans le feu de l'action. Dix-huit vétérans d'Irak et d'Afghanistan se donnent la mort chaque jour dans le pays, d'après les sources gouvernementales. Et il ne s'agit que du chiffre officiel.

De chapitre en chapitre, Will Argunas nous montre les vies qui se défont : celle d'une famille dont le père est mort dans le feu de l'action, celles des soldats rentrés indemnes en théorie et profondément meurtris. Face à la misère et aux problèmes psychologiques, seule la solidarité entre vétérans semble offrir une béquille à ces êtres effondrés de l'intérieur.

En misant sur la fiction, Argunas permet à ses fables d'aller plus loin que le documentaire : il pousse la spirale infernale jusqu'à son centre vertigineux. Même si chacun des personnages suit sa propre trajectoire et trouve ses propres réponses aux questions insolubles, on devine qu'il ne peut y avoir de « guérison » pour ceux qui ont subi le traumatisme de la guerre.

Là où le propos prend de la hauteur, c'est lorsque l'on se rappelle que ces soldats ne sont pas censés être les victimes du conflit : c'est bel et bien leur pays qui, en pleine connaissance de cause, a choisi de recruter massivement dans sa population des pauvres âmes à envoyer au front. Chacun est parti pour une raison différente, chacun rentre brisé par son expérience de guerre et chacun est condamné à vivre avec, ou à cesser de vivre.

Aux dernières nouvelles, l'attaque de la Syrie est repoussée de quelques semaines, en espérant que la voie diplomatique permette d'éviter la solution militaire. Une fois ces deux albums refermés, on ne se dit plus que la guerre est la pire des solutions, on est convaincu qu'au lieu de résoudre quoi que ce soit, elle est avant la source d'une infinité de problèmes nouveaux que personne, surtout pas les autorités militaires, ne souhaite assumer.


mercredi 25 septembre 2013

SERIGRAPHIE GRAND FORMAT

2 sérigraphies grand format (50x70 cm) sont actuellement visibles à la galerie l'oeil Vagabond, imprimées la semaine dernière au Chouette Studio, à Orléans, et en vente sur la pure fucking boutik.












mardi 24 septembre 2013

URGENT/ ATELIER BD BEAUGENCY


Il reste des places, ça commence mercredi, et c'est gratuit. A partir de 13 ans.

mercredi 25 septembre, mercredi 2, 9 et 16 octobre de 14h à 17h
+ samedi 5 octobre de 9 h à 12 h et de 14 h à 17h

renseignements et inscriptions auprès d'Adeline au : 06 80 47 32 78
lieu : médiathèque de Beaugency

dimanche 22 septembre 2013

EXPO WILL ARGUNAS MEUNG SUR LOIRE

Des photos pour ceux qui ne pourront pas venir. 90 dessins (originaux et sérigraphies de concert) à voir répartis dans 2 salles. Galerie l'Oeil Vagabond. Merci aux 80 personnes qui sont passées ce week-end !











vendredi 20 septembre 2013

TSHIRT SONS OF APACHE PAS A PAS

La sérigraphie textile consiste à créer un pochoir sophistiqué dans de la maille tendue sur un cadre en bois ou métal (ou écran). Suivant la finesse du motif à imprimer, les cadres vont de 36 fils par cm à 140 fils. 36 à 77 fils pour du t-shirt, et  90 à 140 fils/cm pour de l'affiche. La maille est blanche jusqu'à 77 fils/cm, et jaune à partir de 90 fils/cm.Il existe des cadres de toutes tailles, suivant la grandeur du motif à imprimer. Une fois l'artwork créé, on l'imprime (flashage) sur un film transparent. 
 Réception du film flashé chez Cap Quadri à Paris.
Lot de 20 t-shirts femme, prêts à être imprimés (ladies first !). Suivront 80 t-shirts homme.
 Pour créer le pochoir, on prend un cadre, sur lequel on applique une émulsion photo-sensible (en chambre noire car le produit réagit à la lumière). On enduit 2 fois le recto et le verso, puis on laisse sécher.

Une fois l'écran sec, je prends un bloc de polystyrene peint en noir ou avec une fille de canson noir collée dessus.


Par dessus on enfile le cadre, sur lequel on place le film transparent.

 Pour ne pas que le film gondole sous la chaleur des lampes, on ajoute par dessus une vitre (5 mn), dont le poids plaque le film, et qui permet à la lumière de passer.
Au-dessus, j'ai 2 hallogènes de chantier de 400 W, à la verticale. J'insole (je fais réagir l'émulsion) en  9 minutes. La durée dépend de la puissance des lampes, et de la distance qui les sépare du cadre (ici 50 cm).
L'opacité du noir du motif bloque la lumière, du coup l'émulsion qui est dessous est protégée de la lumière, et ne réagira pas.

 L'écran, après insolation, prêt à être révélé.

 Au jet de douche (eau tiède), le motif apparait peu à peu.
L'émulsion a réagit, et ne part pas à l'eau, tandis que l'endroit du motif  qui était protégé s'en va.
Ainsi, la maille libérée de son émulsion laissera passer l'encre.
 Tadam !
Séchage de l'écran, dehors, au soleil (foutue photos qui ne veulent pas se mettre dans le bon sens, des fois).



 Recherche de la bonne teinte, un jaune d'or, à base de jaune et d'orange. Cela se fait à l'oeil, comme de la gouache quand on est petit, et qu'on veut fabriquer une couleur à partir de peu de tubes.

Cadre mis en place dans mon "carrousel" home made.
Scotch autour du visuel pour ne pas que l'encre passe sur les côtés, et ne tachent les beaux t-shirts.
les t-shirts neufs comporte une ligne centrale qui permet de centrer le t-shirt sur la jeanette (le support en bois sur lequel le t-shirt est enfilé). Quand cette marque n'est pas présente (grrr) il faut mesurer le t-shirt et placer de petits scotch pour être sur que le t-shirt est bien centré. Bien sur, il faut aussi que le motif soit centré et droit sur le cadre (au moment où on a mis le film sur le cadre avant d'insoler), et il faut que le cadre soit centré sur la machine.
 Premier passage de la racle. Jaune sur noir, ça donne du vert pisseux.
 Ma racle après un passage d'encre.
 T-shirt après le 2e passage. Le jaune monte en opacité donc en puissance.
 Et un 3e passage, parce que je n'étais pas tout à fait satisfait.
 Entre chaque passage, un coup de décapeur thermique pour précuire l'encre afin que le t-shirt ne colle à la maille de l'écran. Pour que le t-shirt ne bouge pas sur la jeanette, on met de la bombe textile en spray sur la jeanette. Quand on relève le cadre pour passer le décapeur, et qu'on le remet en place ensuite, il se peut que le t-shirt bouge. Du coup, le motif est flou, et le t-shirt est mort.
Le "trait/pliure" de centre du t-shirt.

 The t-shirt.
 Détail.
 Détail.
L'écran après passage de l'encre.
Ensuite il faut encore cuire l'encre, afin qu'elle ne se barre pas au premier lavage.
Pour cela j'ai investit quand une presse à chaud, utilisée généralement pour imprimer du flex sur un t-shirt.
 On met le t-shirt dans la presse. Température 165° et chrono à 30 secondes.
 Pour protéger le support en métal qui chauffe de l'encre du t-shirt, on pose dessus une feuille en téflon.
Puis on baisse la manette, et on attend que la machine sonne (30 secondes ici). On fait ça t-shirt par t-shirt.
 Et voilà !